Décalé, aimant le noir et blanc, les personnages oniriques, l’isolé, également graphiste, Cart’1 est un artiste complet et voyageur.
“D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé la 3D et le trompe l’oeil” explique le lyonnais. Graffeur depuis 1989, son art l’amène à travailler essentiellement le noir et blanc, au travers de personnages et d’éléments assez petits, isolés, qui se retrouvent intégrés au lieu dans lequel il peint ses graff “Comme des choses vivantes et faisant partie de la réalité”. Il cite d’ailleurs parmi ses influences fondamentales, l’auteur de romans et nouvelles d’anticipations Philip K. Dick, “J’aime sa pensée parce qu’elle questionne nos perceptions et c’est ce qui motive mon travail : perturber le réel”.
Il étudie les arts appliqués à partir de 1992 jusqu’en DSSA (Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués à Lyon). En 1998, encore étudiant, il crée son activité en free-lance pour répondre aux projets qui s’offrent à lui. Il sort diplômé et devient le collaborateur de plusieurs agences de communication à Londres, Madrid, Paris mais aussi à Lyon et Grenoble en tant que graphiste et directeur artistique.
En 2002, sa passion pour les cultures alternatives, le graphisme et le journalisme, le conduise, à la création, avec une de ses amies journalistes, du magazine Trublyon, un trimestriel gratuit de culture et de société distribué à Lyon, Grenoble, St Etienne, Annecy et Genève. Toute une équipe sera réunie jusqu’en 2006 pour mener à bien une expérimentation artistique et médiatique originale. Puis la Slovaquie lui offre en 2007 un nouveau terrain de jeu, il devient parrain et garant auprès du ministère de la culture slovaque du “Street Art Communication festival” à Kosice, capitale européenne de la culture en 2013, qui accueillera durant 6 ans les grands noms du Street-art mondial.
Mais c’est à La Demeure du Chaos qu’il occupe depuis 2005 la majeure partie de son temps, où il est “artiste résident”. Suite à une visite sur place, un journaliste du New York Times, définira ce lieu de création alternative comme : “Une des aventures artistiques les plus fortes du XXIe siècle”. Dans cet espace de création collective à proximité de Lyon, il alterne réalisations de peintures et conceptions de projets événementiels mais aussi la création de dispositifs de graffitis technologiques ou “graffiti 2.0”.
Poursuivant sa collaboration avec la Demeure du Chaos, il partage aujourd’hui son temps entre Lyon et Barranquilla en Colombie où il a vécu durant 2 ans et où il a créé en 2015, le festival de street art “Killart”.